/ 1995 - Bacs à dissolution lente

4 assemblages exposés lors de la manifestation L'art dans les chapelles, 1995. Les Bacs sont des contextes pour la désagrégation de documents en papier. Document imprimé disposé dans les bacs en 1995: Envisager et tracer les tensions, les forces qui unissent et séparent deux espaces-temps distincts par définition, établir un tissu de réflexions entre les notions de domesticité, de transmissibilité de l'information, de publication, tel est l'enjeu directeur de l'installation qui regroupe quatre pièces extraites de la série des bacs à dissolution lente. L'eau, comme élément de la domesticité, prend place sur un axe de consommation individuelle essentiel. L'individu s'intègre dans le réseau complexe des manipulations de l'eau. En cela, l'identité conceptuelle de l'eau peut s'apparenter à celle de l'information. La mise en interactivité, résonnance s'opère avec évidence, elle implique un environnement, un contenant, lieu de l'expérience : les «bacs à dissolution lente». Ils sont ici réalisés sur la base de matériaux de récupération, eux-mêmes issus d'objets fonctionnels domestiques, plus rarement d'outils de production alimentaire. La construction sur la base de matériaux de récupération induit la pérennité des concepts liés à leur fonction d'origine. La redistribution, où réorganisation au sein des formes proposées des éléments précités construit progressivement l'ossature d'une réflexion plastique. Elle est l'acte de sculpture qui trouve une finalité dans la publication, ou plus globalement, la transgression du réel domestique comme sensation individuelle d'existence sur les axes de transmission de l'information.

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